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Brexit : Et maintenant que vais-je faire ?

 18 février 2020 

Ne dites plus « 28 » mais « 27 ». Depuis le 1er février, le Royaume-Uni est sorti de l’Union Européenne après 47 ans de vie commune. Quand on se rappelle que le référendum sur le Brexit a été organisé par un premier ministre qui voulait rester dans l’Europe, simplement pour faire taire les eurosceptiques de son propre camp, cela laisse sans voix. Il est aussi vrai que l’on imaginait la politique anglaise très différente de la nôtre, plus consensuelle, plus respectueuse, mieux organisée… Le feuilleton des trois dernières années nous a prouvé le contraire !edito page 2
Depuis le 1er février 2020, une période de 11 mois de transition est enclenchée pour renégocier les relations entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne. Pendant ce laps de temps, en principe tout doit rester comme avant (liberté de circulation des personnes, des biens, des services, des capitaux, maintien de la législation européenne, …) enfin presque… Première conséquence du Brexit, dès le 1er février au matin, les pêcheurs français se sont vu interdire les eaux territoriales de Guernesey.

Cette période de tractation et donc d’incertitude ne va pas non plus être favorable aux investissements de part et d’autre alors même que le ralentissement économique est déjà présent.

En outre, il est vraisemblable que les négociations vont être serrées. En effet, l’Union Européenne n’a pas vraiment intérêt à faire trop de concessions aux britanniques qui faciliteraient le renouveau économique que les sujets de sa majesté attendent de leur sortie de l’Union Européenne. Soyons clairs. Mieux le Royaume-Uni réussira en dehors et plus grand sera le danger en dedans pour l’Union Européenne. Bien sûr celle-ci doit changer, être plus à l’écoute des citoyens, mieux les protéger, adopter de grands projets sur le climat ou la politique industrielle. Le problème c’est que l’on a toujours tendance à considérer que l’herbe est plus verte ailleurs.

A contrario, si l’Union Européenne se montre trop exigeante, elle risque d’en pâtir dans la mesure où le Royaume-Uni est le premier partenaire économique de l’Union Européenne.

L’équilibre recherché sera probablement très difficile à atteindre. Pas sûr que la période transitoire de 11 mois sera suffisante pour déboucher sur un accord même si Boris Johnson n’est pas favorable à son prolongement.

En réalité, le véritable Brexit commence maintenant.

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